Publié dans Economie

Tourisme - Les opérateurs informels minent le secteur des voyages organisés

Publié le vendredi, 15 mars 2024

Vent d’optimisme. La 7ème édition du « Tsenaben’ny fizahan-tany » qui se déroule depuis hier au Jardin d’Antaninarenina réunit un bon nombre de professionnels du voyage. Presque tous les opérateurs espèrent l’amélioration de la situation à laquelle ils font face dans l’exercice de leurs activités. « Les clients débarquent souvent méfiants et déçus, ayant été préalablement trompés par des offres de qualité douteuse ou carrément arnaqueuses proposées par des organisateurs de voyages travaillant dans l'informel », explique l'un d'entre eux. 

En effet, ces derniers temps, les cas d'arnaques et de tromperies se multiplient dans ce domaine. Récemment, une famille française a réservé auprès d'une agence se prétendant « professionnelle » sur les réseaux sociaux, vantant des circuits déjà organisés et accompagnés de commentaires élogieux de prétendus clients satisfaits. La famille, rassurée par les arguments de l'agence, a signé pour l'organisation d'un tour de Madagascar à moindre coût mais qui n'a jamais pu se concrétiser. « Nous avons versé un acompte de 1.500 euros et une fois arrivés à l’aéroport, personne n'était là pour nous accueillir », déplore le chef de famille. Ces pratiques frauduleuses nuisent quotidiennement à l'image du secteur touristique en général et ternissent particulièrement la confiance des touristes envers les professionnels du voyage malagasy. « Il est important de noter que ces fraudeurs ne possèdent qu'un numéro de statistique et une carte fiscale. Dans leur ignorance, les clients les considèrent comme des professionnels à part entière. Pourtant, pour exercer dans ce domaine, il est nécessaire non seulement d'être inscrit au registre du commerce, mais aussi de détenir un document attestant de l'autorisation d'exercer émis par le ministère compétent, celui du Tourisme », souligne un tour opérateur. 

Sur ce point, les responsables au sein du ministère rassurent : « Les processus de formalisation sont déjà en cours. C'est pourquoi nous avons mis en place une plateforme numérique de recensement qui compte déjà plus de 1.200 professionnels du tourisme à l'échelle nationale. Des campagnes de sensibilisation visant à intégrer le maximum de professionnels sur cette plateforme sont également en cours. De cette manière, les touristes pourront consulter cette base de données afin de savoir à qui ils ont affaire lors de l'organisation de leurs voyages », explique Diana Rasoanaivo, directrice de cabinet du ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Il est donc conseillé à tous les touristes et organisateurs de se référer à cette plateforme pour minimiser les risques d'arnaque lorsqu'ils font appel à un professionnel du tourisme. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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